La règle était exigeante pour la soirée dialectale du 30 novembre 2007 : pas un mot de français ! Avec une sanction à la clé pour tout contrevenant à la règle : cinq cents par mot échappé dans la langue de Molière. C’est Monsieur Jean Paul Patris qui a ouvert le ban : exposé théorique d’une quinzaine de minutes sur l’histoire du dialecte alsacien et son implantation dans notre vallée. La preuve était faite que l’on pouvait tout dire en dialecte. La soirée était lancée, et pendant près de trois heures, les échanges se sont faits uniquement en dialecte : pourquoi la langue se parle-t-elle de moins en moins, lectures de poèmes d’André Weckmann, des frères Matthis, sans oublier Francis Chapelle, le poête dialectal local de Sainte Marie. Nous avions également la chance de compter dans l’assemblée deux poêtes. Alain Paulus, Saint Marien d’origine mulhousienne a lu des poèmes qu’il écrit dans son dialecte mulhousien natal. Pierre Walter de Châtenois a lu une partie des siens dans un dialecte très proche de celui qui se parle à Sainte Marie. Un point commun entre ces deux auteurs qui ont captivé l’assistance : ils ont tous deux commencé par écrire en français avant de bifurquer un moment donné vers leur langue maternelle. La quinzaine de participants a eu grand plaisir à se retrouver autour d’un vin chaud concocté par Adrienne et de l’inimitable kougelhopf de Janine. La décision a été prise le soir même : nous remettrons cela !