L’AMI PAUL NOUS A QUITTES….

Bonjour à toutes et à tous,

Certains de vous l’ont côtoyé à Val Avenir, d’autres l’ont connu pour son amour de la musique et notamment celle de Mozart qui l’a poussé à franchir les cols jusqu’à Salzbourg à vélo.

Paul Delgado nous a quittés et un hommage lui a été rendu par ses amis de la chorale. J-L. Kieffer m’a autorisé à publier ce texte qui retrace le parcours de vie de ce poète voyageur. N’hésitez pas à me faire parvenir vos pensées pour Paul que je manquerai pas de publier.

Merci pour Paul.

Alain Florentz, président de Val Avenir. Photo de Paul, 2009, Hallstättersee, Autriche.

 

« L’ami Paul nous a quittés avec la même discrétion qu’il a chanté à nos côtés pendant quelques années. Si son esprit s’est fermé au monde des hommes depuis quelque temps, son « aura »   restera dans la mémoire collective de la chorale du lycée.

Paul est né au Maroc d’une descendance alsacienne  « certainement de Rombach le Franc » qui après 1870 a migré en Espagne, puis au Maroc.  Les sentiers de la vie l’ont mené en Angleterre, en Avignon, en Alsace, puis à nouveau en Avignon avant de s’établir au début des années 2000 à Sainte-Marie-aux-Mines. Dès les premiers signes de cette maladie sournoise, Paul a été admis à L’EHPAD de Sainte-Croix-aux-Mines. Lui le musicien, violoniste puis pianiste, a eu la joie, grâce à la compréhension de tous, d’y emménager son piano.

 

Paul était apprécié de tous. J’ai demandé à notre amie Marie -Jo, de faire le portrait de ce messager atypique d’un certain mode de vie.

Avec sa verve et son amitié, elle nous a révélé les multiples facettes de celui, qui venu d’ailleurs, a pris sans prétention sa place parmi les meilleurs dans les rangs des basses.

Avec sa barbichette et ses cheveux blancs ondulés aux quatre vents, il nous a apporté ce brin de bohème que nous aimions tous et qui nous manque aujourd’hui. Un Don Quichotte de notre temps qui ne se battait pas contre les moulins à vent. Il ne chevauchait pas Rossinante mais un destrier à deux roues qui bon an, mal an le conduisait vers ses destinations proches ou lointaines.

Avec son vélocipède, il gagnait chaque année Salzbourg pour le festival de Mozart. Des étapes, à la belle étoile, pour ce doux rêveur et poète, l’appel de la nature pour ce botaniste aguerri, l’arrivée  à cette destination privilégiée de ce mélomane féru de Mozart.

 Une conception de vie pour ce sage, fervent de philosophie.  Escaladeur passionné et randonneur avéré, Paul a trouvé son bonheur dans nos belles Vosges. Autant de vertus, autant de connaissances acquises en parfait autodidacte. Paul a gagné maintenant le chœur céleste ou sous la direction d’André au milieu de tous les choristes du paradis, il entonnera cet « Ave Verum » de Mozart qu’il aimait tant écouter, jouer et chanter.  

Une étoile a brillé dans notre chorale; aujourd’hui elle brille, comme celles de tous nos cher(e)s disparu(e)s, au-dessus de nos têtes dans cette immense voute céleste. »