Florence Hugodot article DNA

2013-02-16-DNA-Florence-Hugodot

Florence Hugodot dédicace son livre

Veuve d’Adrien Zeller, première femme sous-préfèt de France, Florence Hugodot a partagé à travers son regard sur l’Alsace. La dernière soirée « littéraire » au local de Val Avenir, a été un temps fort de partage, autour d’un regard et d’un questionnement sur l’Alsace, au travers d’un livre « Alsacienne de l’intérieur » et son auteur Florence Hugodot.

« Ah les ciels d’Alsace ! Les ciels d’Alsace, c’est un déferlement de gris aux infinies nuances, qui évoquent tout ce qui est indispensable dans la vie : une étoffe moelleuse, un bon petit plat, une plante odorante, un animal familier, un conte de fée, une peinture ancienne, une musique déchaînée puis apaisée ».

La première femme sous-préfet de France

Cette prose qui sonne comme une poésie, une ode à notre province n’est pas de la plume d’un de nos traditionnels écrivains Alsaciens, mais de Florence Hugodot, première femme sous-préfet en France (à Ribeauvillé), épouse 25 années durant du président de la région Alsace le regretté Adrien Zeller.

Une « Hergelofene » (une venue d’ailleurs) qui, comme l’ont souligné Astrid Ruff et Pierre Kretz dans la préface, n’est ni dialectophone, ni alsacienne pire même elle est parisienne et énarque de surcroît et pourtant qui mieux qu’elle avec sa polyvalence, sa culture, sa sensibilité, pouvait aborder toutes les facettes de l’Alsace avec tant de passion, de tendresse, d’humour et de talent ?

« On me l’avait décrit comme un dragon de la politique »

« J’ai laissé un peu de mon cœur dans cette vallée, c’est pour moi beaucoup d’émotion d’être là ce soir et de retrouver des visages connus comme Liliane Burger, Jean-Christian Debuchy et le docteur Guy Naudo, confiait-elle. Ce dernier, personnalité hors du commun, vice-président du conseil général, qu’on avait décrit à la jeune sous-préfète d’alors presque comme un « dragon » de la politique lui inspirant avant la première rencontre une certaine crainte. Guy Naudo visiblement ému et très élogieux pour l’ouvrage de l’auteur qu’il a décrit comme un livre parlé, extrêmement vivant, avec une description magnifique de l’atmosphère d’une ville (Saverne), un homme par ailleurs toujours aussi précis et tranchant pour peu qu’on le titille dans ses convictions à l’instar de la discussion ouverte sur le conseil unique d’Alsace qui a suivi l’échange. Une analyse du livre identique pour Nadine Florentz qui a souligné les qualités littéraires de l’ouvrage.

On lui aurait donné le titre ronflant de salon littéraire

Dans le microcosme parisien, on aurait donné à cette soirée à Val Avenir le titre ronflant de salon littéraire. Vendredi soir, les provinciaux du Val d’Argent ont avant tout participé à une causerie conviviale.

Causerie autour d’un livre, d’un auteur, du regard d’une femme qui concède son attachement à l’Alsace en écrivant « de surprises en surprises, de hasards en prédilections, de rencontres en tendresses, on finit par se prendre au jeu : l’Alsace vous tient dans ses filets ».

Des mailles aux boucles multiples liant l’art choral, les sorties du club Vosgien, des petites femmes et grandes dames qui ont marqué son existence, aux Noëlleries et autres drôleries alsaciennes.