La question, abruptement posée, crée immanquablement la polémique en Alsace en particulier.
L’association Val Avenir a invité vendredi 17 mai à 20h André Hatz, porte-parole de l’association Stop Fessenheim pour une conférence- débat. Une présentation claire, objective et pertinente a permis aux auditeurs de se faire une opinion précise sur les risques, les conséquences et l’aspect économique du maintien de l’activité de cette centrale : résistance insuffisante des cuves en acier, fragilisées par le temps et irremplaçables ; faiblesse du socle en béton (le plus mince de toutes les centrales françaises !) ; situation de la centrale à 9 m. sous les eaux du Grand Canal, ce qui la rend submersible ; risque sismique…
Ajoutons à cela le fait que de nombreux travaux, ici comme dans toutes les centrales, sont assurés par des sous-traitants , qui passent d’une centrale à l’autre, travaillent dans des conditions pas toujours suffisamment sécurisées et ne sont donc pas directement contrôlés par ERDF. Le témoignage de certains d’entre eux qui ont désormais quitté le métier fait froid dans le dos.
André Hatz a soulevé bien sûr aussi le problème de la gestion des déchets qui pour l’instant ne présente aucune solution satisfaisante.
Quant à l’emploi, Stop Fessenheim a remis au gouvernement un document contenant des pistes sérieuses pour le pérenniser sur le territoire.
L’association souhaite informer et créer un climat de réflexion autour du sujet. Après cela, plus personne ne pourra dire : « nous ne savions pas ».
D’une façon générale, cette question ouvre plus largement sur le modèle de société dans lequel nous voulons vivre à l’avenir : quel mode de consommation ? Quel environnement ?…
Pour plus d’informations, on peut se rendre sur le site :
www.stop-fessenheim.fr